Վարդան Հակոբյանի պաշտոնական կայքը Գրող, բանասիրական գիտությունների դոկտոր:

Թարգմանություններ

La Respiration de la pierre (partie 02)

 Paranoïa

 

Mes souvenirs,

ils préparent mon futur

en prenant soin de ces jours aussi,

qui passeront sans moi.

 

Le rayon becquète l’obscurité

à travers le feuillage.

Et la beauté tâche de sauver le monde–

tout d’abord de soi.

 

Mon absence,

elle est la continuation de ma présence.

Le chemin est le démenti du chemin.

Le ciel,il est mon chapeau lui-même.

 

(Hé feuilles vivant dans le vent

et se mettant en route à chercher

                                la demeure du rêve,

est-il possible que vous n’avez rien à me dire?).

 

Les papillons de Parvana sont tristes.

La voie anéantit pas à pas les voyageurs,

et le poison du soleil et de l’amour,

                                            il ruine toute la chose.

 

La paix,à qui était-elle,quand

                                       il n’y avait pas de guerre?

Tout le monde aime de la même manière.

Voilà pourquoi tout le monde se tue

                                 de la même manière!

Voix:inclinez tous les drapeaux,

c’est la femme qui s’approche!

 

S’éveillant sur mon visage la lumière–

                           elle multiplie les ombres autour des pensées,

qui sont plus contagieux,

                que la maladie mentale d’Ezra Pound.

Et l’homme vit jusqu’à ce que le chemin soit mort.

 

 

 

  La limite est magnifique quand on la passe

 

Quand je viens,je suis celui qui ne vient pas,

quand je vais,je suis celui qui ne va pas.

Et l’arôme des chemins non passés

joue dans mes narines.

 

Toutes les portes sont des miroirs originaux

et bien qu’elles soient ouvertes pour entrer,

mais on ne peut pas gagner aucune d’entre elles.

Et le sens de ne pas parvenir ne te quitte jamais,

où que tu parvienne.

 

Ciel restant en arrière de l’aller des grues.

Parvenir c’est continuer.

Je suis entre cinquante et soixante,

J’asseois parfois contre moi et

je tâche de faire ma connaissance,

mais rien de résultat!

 

Si les jours n’interrompaient pas les nuits se succédant,

donc les ténèbres avaleraient l’obscurité,

parce que la clef se trouvant à son lieu,

elle n’est pas à sa place.Et la limite

est magnifique à ce moment où on la passe.

 

Pendant prier(on me souffle)tiens la bougie

loin de la respiration d’Edgar Po,

pour que les chants ne s’enflamment pas brusquement!

C’est terrible quand il fait sombre en ce moment

où il ne fait pas sombre.

Comme on sait,si tu ne sais pas par où viens-tu,

donc tu n’as pas  encore arrivé.

 

Mon dos c’est le chemin que j’ai passé.Je crois en mon étoile,

qui m’est encore inconnue.

Mais est-ce que tu es sûr que ce soit le fou qui est aliéné?

Le chemin emporte celui qui porte le chemin.

 

Désistement de la neige.Obscurité prétentieuse.Nerf ouvert!

Mes rêves sont la continuation de mes bras.Les héros simples

et les sentiments modérés,en les ayant en aversion,

Flaubert écrit ainsi qu’on peut croire

qu’il n’a jamais existé.

 

Quand je ne viens pas,je suis celui qui vient,

quand je ne vais,je suis celui qui va.

Et quand je suis en route,

le chemin me passe…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Sourire pluriel

 

Dans les ténèbres

l’arôme de la fleur s’épaissit et brille,

si bien qu’on peut la dessiner par l’arôme

et peindre même les mystères du corps.

 

Chaque pas,c’est un procès insolite,

c’est aller et venir simultanément

le secret est dans tes yeux,

si tu mets en route ou tu rencontres…

 

Avec le temps toutes les choses tombent en poussière,

et seulement le sourire reste lui-même,

comme une puissance inviolable.–

                              Véridique,mais,en même temps,irréelle.

 

S’il n’y a pas de l’inexistence,c’est-à-dire

que l’amour,il existe sans doute.

Salut,hé Parmanides,homme brave!Lumière irrésistible!

 

Si tu ne me tendais pas les fleurs de l’enfer,

la seconde,s’installera-t-elle en soi-même?

 

Et moi j’étais prêt à me jeter à l’abîme,

je ne sais pas qui l’a creusé,pourvu que

je méritais à ma grâce,en un moment même.

 

En te rencontrant chaque fois je vois une fille

(toi–sans doute),que je n’ai pas encore

rencontré nulle part d’ailleurs et jamais.

 

L’obscurité est plus dense là,par où

                                           la lumière vient de passer.

Les fleurs sont des enfances.Un peuple des enfants.

Et moi je suis un enfant par nationalité.

Et je veux toujours m’en aller,malgré où je me trouve.

 

 La feuille dans la paume d’une fille

 

Rien n’est autant vulnérable,

que le silence de l’arbre en novembre.

Tiens-toi simplement auprès de l’arbre,

mets ta main sur sa branche sans rien dire

(chaque mot est blessant),

et observe si les allégresses vertes

comment elles s’éloignent à contr-c‎œur avec les feuilles,

et comment les soleils agités

       s’enveloppent tout doucement avec les feuilles,

si les chuchotements des amateurs

comment ils ornementent

          les sentiers du passé avec les feuilles,

si les nuages brûlants

comment ils bruissent de plusieurs secrets avec les feuilles qui tombent,

si les pluies

comment elles remuent des souvenirs

                                 vieux et non vieillis avec les feuilles,

si les foudres rayées par pied

comment elles s’enveloppent sur les herbes avec les feuilles,

si pas à l’œil

comment on voit ce qui ne se voit jamais à l’œil,

si l’arbre,comment il accueille la fille haletante

                                           qui s’approche

et qui lui a tendu dans sa paume une feuille enlevée des vents!

Le sourire est une tristesse,

s’il te semble que les feuilles rampant

elles vont se lever en volé à l’air

                                      en se heurtant contre ton visage.

 

…Quand tu te fusses éloignée,

ta main,mets-la de nouveau sur la branche,

et en route si tu rencontres un cheval mouillé par la pluie,

derrière lequel sa corde coupée se traîne,

n’oublie pas,je t’en prie,de le saluer!

 

 

  Le maître des mots

 

Chaque jour il laisse une poésie

sur les fenêtres et les murs du prison,

pour que la lumière soit supportable légèrement

pour les détenus,en dehors.

 

Chaque jour il laisse une poésie

sur les portes de la maison d’aliénés,

pour que les fous et les monstres continuent répéter

l’alphabet de l’harmonie avec le monde.

 

Chaque jour il laisse une poésie

sur les tombeaux du cimetière,

pour que les  renfermés relisent les jours non vécus.

 

Chaque jour il laisse une poésie

dans les rivières,

pour que les poissons et les matelots

ne perdent pas la voie des étoiles.

 

Chaque jour il laisse une poésie

sur les fleurs,

pour que les vents se lavent les mains avant de les cueillir.

 

Chaque jour il laisse une poésie

sur les chemins,

pour que les passants la prennent,mais ne la lisent pas.

 

Chaque jour il laisse une poésie

à côté des sources sauvages,

pour que l’amour des loups envers les biches,

il passe de l’estomac aux yeux

avant de prendre de l’eau,

mais pas au contraire.

 

Chaque jour il laisse une poésie

à côté des nids sur les arbres,

pour que les oiseaux n’oublient pas

les adresses qui leur sont inconnues,

(il lui semble toujours que tous les mots des chants naturels

sont les siens,et que seulement les mélodies et les exécutions

appartiennent aux sources,aux fleurs,aux oiseaux).

 

Chaque jour il laisse une poésie

sur les portes des maisons de tolérence…

Cependant,la meilleure poésie,

il la laisse toujours non écrite,

pour que la maternité ne devienne pas stérile,

et que les poètes continuent naître.

 

 

  

 Nuit inaccessible

 

Je veux rendre le temps

dans la mesure du chant d’un oiseau,

que j’ai entendu il y a  quelques secondes.

C’est par l’obscurité,

que la lumière se met en valeur.

Et par sa présence

la fleur attache de l’importance au soleil.

 

Méta-chemin.C’est-à-dire nuit inaccessible,

ou instrument de musique des couleurs.

Plus abandonné que l’épée.

Avec les étoiles invisibles.

Le chemin c’est lui qu’on recherche.

Le dernier n’est pas le dernier,mais le premier détourné.

 

Les feuilles tiraillent le vent de tous côtés.

L’absence de la lumière souffle des mots,

où le rêve s’approche de la tendresse de l’étoile

la plus loine et la plus invisible.

 

Le mot doit être libre pour se dire,

bien plus pour ne pas se dire.

Et notre encêtre,

il n’est pas le singe,mais le chemin.

 

 

 

 Lieu de naissance

 

Le lointain s’épanouit les pétales,

et le rêve descend sur eux.

 

Mon âme,

je la donne aux violettes,

et les pierres se mettent à parfumer.

 

La route est un départ

à chaque seconde,

une suite non finie.

 

Je recherche tout le monde,

et c’est le ciel

que la lumière offre au peuplier.

 

Dans mes paumes

il y a des durillons

des mains de mon grand-père,

qui était un laboureur.

 

Les fleurs,

elles ne croissent

qu’où le cœur souffre.

 

Me t’approchant chaque mon pas,

il m’éloigne de toi

à quelques mille kilomètres.

 

La plus longue distance

c’est entre l’aile et le cœur,

tandis que la colombe ne vole pas.

 

Une fleur s’épanouit les pétales,

et le lointain devient un pays natal.

 

 

 

 La pluie m’invente

 

L’obscurité n’a pas suffi pour que

la nuit devienne la mienne entièrement.

Le rêve commande la pierre,

la pluie m’invente,et les herbes

accompagnent le sentier aux lieux non passés.

 

C’est après la chute d’eau,

que la tournure du fleuve devient plus honnête.

Le monde n’est pas d’accord avec ma discorde,

lui-même qui a d’autres côtés,sans doute,

sauf le Nord,le Sud,l’Est et l’Ouest,

mais nous ne savons pas ça,ou nous faisons semblant

de ne pas savoir.

 

La lumière est empoisonnée…ne prenez pas de douche

et fermez vos yeux si vous n’avez pas encore les ouvrir!

Tous nous sommes perdus,si personnen’a resté

dehors pour ouvrir la porte de la maison d’aliénés.

Et ceux qui ne voient pas,ils ont des yeux enviables.

Et charmants.

 

Chaque nuit je confondais le berceau

avec les craquements d’un lit gâté,

et je veillais aux ténèbres souriantes jusqu’au matin.

Tous les vêtements d’Eve,la feuille de vigne y compris,

ne sont pas pour s’habiller,mais pour déshabiller.

 

Je découvre la connexion là,

où il n’en y a pas,et je suis bien reconnaissant

                                                           à celui qui met des bornes,

parce que chaque mon pas est une violation des frontières,

c’est-à-dire une dégustation de la lumière.

 

 

 

 

 Labyrinthes

 

Les branches de l’arbre pèsent mûrement

Le Bleu impondérable.Et Le ciel devient lourd,

quand il n’y a pas d’oiseau dans l’air.

 

L’avenir n’est qu’un repli

du passé encore irrédisable.

 

Bien que dans le même défilé il n’y a

que le même ruisseau,

mais je vous jure,que l’eau

ne coulait pas de cette façon

aux jours là très éloignés!

 

Les bas de la nuit s’enflamment

des paroles usées de la couverture,

et l’odeur de moisissure dégoûte déjà.

 

Toute les fleurs sont des enchères.

Et nulle part la régression n’est pas autant marquée

que pendant le progrès.

Et tandis que les feuilles étaient vertes,

aucune d’elles ne marchait pas

sous la houlette du vent.

Et maintenant c’est égal.

 

Personne n’a l’intention d’adresser

une note à l’automne,malgré qu’il

lance son adresse(écrite sur les papiers jaunes

de pavot)dans chaque cour,

et il la laisse dans les trous de chaque porte.

Et surtout que la neige couvrira bientôt

les chemins,

et la poste n’arrivera sur les lieux qu’au printemps,

si sûrement ce dernier-ci vint.

 

Je jette le pelot d’Ariadna à part

et je m’en vais

sans aucune direction.

 

 

  Références à la lumière

 

Le rêve s’est mis en route de la lune,

et de bon matin le zéphyr n’a pas pu passer tant

que les herbes et les fleurs du champ vieilli

ne se réveillent pas en entendant les injures

de l’oncle Joseph qui mettait ses vaches au pâturage.

 

Les mots sont des icebergs sur la surface du temps,

on ne voit que la petite partie à dire,

tandis que mon père parlait des parties invisibles des mots.

 

Et personne n’est coupable,que chacun soit

à contre-cœur un mendiant vagabond–

de justice,de bonté,de croyance,d’amour,d’honnêteté

et d’autres choses maigres,

et les anges du satan roulent le ciel sur leurs ailes.

 

Les regards souverains soufflent qu’on peut

                                   regarder aussi pour ne pas voir,

et d’autant que cela ne me regarde pas si on me lit ou non,

car en écrivant j’attache de l’importance aux hommes,

comme on dit.

 

Le présent exilé évite sévèrement de dire des noms,

en éloignant de soi les moments de la culpabilité et du péché,

et le monde s’enfuit sans cesse de mes yeux.

 

L’amour est un chemin allant sans passant:

comme mes angles sont aigus,et je ne réussis pas

à me rouler avec les jours ronds,

donc mon angle s’enfonce toujours dans une place inconvenante,

et à l’horizon Bonnefois efface les mots pour qu’ils se lisent.

 

Le rêve s’est mis en route de la lune,

et comme on recherche plus la lumière

depuis des temps immémorieux avant notre ère,

mais personne ne l’a encore atteint jusqu’à présent,

alors la tempête ne peut pas emporter la feuille d’automne,

qui s’est allourdie à cause de ma larme tombée sur elle.

 

 

Printemps des anti-fleurs

 

Le chemin le plus aisé c’est le plus féroce,sûrement,

c’est-à-dire lorsque le chemin est avec moi

comme le chagrin du crépuscule

des lointains inaccessibles,

c’est donc que je suis présent entièrement,quel qu’il soit.

 

Je gravis la montagne en la portant sur mon dos,

et je préfère passer pendant les nuits

comme un vengeur des ténèbres,

comme un brasier s’avalant dans l’obscurité.

 

En parlant je me refuse absolument des mots,

car aux paroles pas dites je suis plus de moi

et plus grand,

tandis que dans toute ma vie

je ne dis pas ce qui est à jamais dire.

 

Chaque jour du bon Dieu

la plus grande découverte du matin

ce sont tes yeux– mes voies inachevées,

et même après sa fin,la mélodie dure encore

pas la solitude de la feuille–

quittant l’arbre la dernière.

 

La théorie de la relativité d’Einstein

ne regarde pas l’amour,

et si l„auteur de „L’idiot“ soyaient

Michkine ou „le prince Jésus“,

donc le plus issentiel „idiot“

serait Dostoevski lui-même–

le patriarche universel.

 

Obscurité des regards inopportuns…

Qui est-ce qui fuit sans retour,

mon ombrage et mon chemin,

je les coupe toujours par mes pieds

et je jette la suite de mes souffrances

aux lointains anonymes.

–Mon Dieu,chaque chemin a un anti-chemin en soi,

–Bon Rêve,chaque fleur a une anti-fleur en soi!

Et tant que je marche,autant le chemin s’allonge…

 

 

          Excuse-moi que tu ne m’aimes pas!

 

J’approuve la lumière,

quand une pensée la traverse l’esprit

pour s’ouvrir dans la fleur.

Excuse-moi,–un humiliant,

que tu ne m’aimes pas.

En marchant dans le jardin de Bayron

je commence involontairement

à clocher du pied gauche.

 

A l’univers million soleils

ont tombé victime au gouffre

                               sans fond des barbaries.

Les vagues ensanglantées s’approchent de la côte,

et les chevaux rouges foncés

courent le long du bord.

 

Parlons par signes

pour ne pas blesser les mots!

Dans les arbres d’hiver

le vent sonne entièrement nu,

parce que la seule fleur,enlevée de dessous la neige,

se met en miette dans les mains.

 

 

pour les fiançailles

la nuit est un visiteur en retard.

Les objets sont hors de leurs noms,

que nous leur avons donné,

il faut les approcher en un juste mot,

qui a des profondeurs indéterminables.

 

Dans le monde rien n’est digne

à mon dévouement sans condition.

J’encourage enfin le chaos

pour apprécier l’amour.

La chaleur de ma paume

a devenu un oiseau

et sautille maintenant sur ton épaule.

 

Je meurs sans cesse et je me sens de même

ne pas pouvoir vivre sans cela.

En voyant je ne m’imagine pas,

mais en m’imaginant je vois.

Je méprise l’aversion de l’amour,

et c’est terrible que la fleur,

elle devient un symbole…

                     Quand même d’amour…

 

 

  

   Tout est un souvenir,même l’avenir

 

Dans la lumière il y a des pigeons blancs,

qui embellissent le soleil

                          par les battements matinaux de leurs ailes.

Lorsque je veux déceler quelque chose,

l’inexplicable me commande toujours.

 

Le silence continue la parole,tandis que

ce dernière-ci tue le silence.

Dans la vie tout est un souvenir.

Et c’est seulement la guerre,

qui est une amnésie.

Dès le début la fin est infiniment au-delà de soi-même.

 

Chaque personne est la victime de soi-même.

Je prends parfois les devants de ma route.

Je suis peut-être le conte que la Source Froide

raconte chaque jour aux arbres l’entourant.

Est-ce qu’on meurt si on meurt aux montagnes?

 

Le rayon fut chatouillé dans les fleurs du pommier,

tout de suite la terre devint meuble sous l’arbre.

Et pour emporter avec moi la lumière,il n’y a pas

d’autre issue que me souvenir de tes yeux.

Aucune main n’atteint la fleur

                                     qui vit dans les souvenir.

 

Le temps se mesure par la ligne du chant talentueux,

et la distance se mesure par la voix.

Si le passé ne nous manquait pas,

nous n’aspirerions pas à l’avenir.

Chaque seconde est inattendue.

Mes yeux sont sous l’emprise de l’imperceptible.

                                         Maintenant et pour toujours!

 

 

 

 

 Paix

 

Je me suis tenu dans la verdure,

et soudain j’ai vu que j’empêche les fourmis

et que je les empêche d’aller et venir.

Tout de suite je m’en suis allé tellement

que les feuilles des herbes ne tremblassent pas.

 

 

 

 

         Répétition

 

Nous avons répété, moi et toi,

les nuits de jeunesse de nos parents,

et ils sont nés ceux

qui devaient venir au monde.

 

Bien que toutes les choses se répètent,

sauf l’amour,on dit.

 

 

 

 

 

 

 

 

          Est-ce que tu ne t’es pas ennuyée d’être un souvenir?

 

La plus belle fleur croît toujours au plus lointain.

Et nous n’avons rien plus dépendante que notre vue.

 

Je ne sais pas si les voyageurs sont plus beaucoup sur les chemins,

ou les chemins sont plus beaucoup dans les voyageurs.

Si on ne naît pas à la patrie,naît-on?

 

Une pluie non plue,autant elle me manque,

qu’il me semble que l’argile cuite par ma mère

                                                        se fend à mon âme.

Sathénik,est-ce que tu ne t’es pas ennuyée d’être un souvenir?

Oui?Non?

 

On frappe à ma porte tard dans la nuit.

Que j’aille l’ouvrir pour voir qui est là!

Qui sait,peut-être c’est moi-même?

Ma voix pèse le silence de l’univers.

 

Le lointain s’additionne sans fin à soi-même,

et le rêve devient mère dans mes yeux.

Et la plupart des breceaux sont dans les ruches.

 

La fleur de conte croît toujours là,

où il n’est pas possible d’arriver.

Mais l’abeille vole exactement

                  et descend sur la fleur qui l’attend.

 

 

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«La Respiration de la pierre»
Traduction de l’arménien par Eduard Harents